• Du 2 avril au 30 octobre 2022 : Etoffes et relief

    Publié le 3 mars 2022 dans Expositions passées

    Question pratique : comment rendre un textile isolant tout en  l’embellissant et en lui donnant du volume, à l’aide de simples points de piqûre et d’un peu de rembourrage?  

    C’est tout l’art du piqué et du boutis qui est présenté dans le cadre de cette exposition, avec des pièces du XVIIIème siècle à nos jours.

    Naturellement, c’est aussi l’occasion de sortir des réserves du musée ou de piocher dans les collections  privées  pour montrer de curieuses coiffes et sous coiffes matelassées et brodées.

    Qu’est-ce qu’un véritable boutis ?

    Ce terme est actuellement galvaudé par des commerçants ignorants ou peu scrupuleux pour vendre en réalité du linge de maison matelassé à la machine.

    En visitant cette exposition, vous allez pouvoir prendre quelques repères en comparant :

    •  des pièces textiles piquées (c’est-à-dire matelassées à la main) du XVIIIème au XXIème siècle,
    • des vermiculés et des boutis du XVIIIème  au XXIème siècle,
    • et des piqués de coton qui sont des imitations tissées.  

    La technique du boutis s’est endormie pendant environ un siècle à partir de 1870 avant qu’une poignée de passionnées entreprennent, à partir des années 1975-80, de collecter et étudier les pièces anciennes, de redécouvrir ce savoir-faire, de le faire connaître et de le diffuser hors de sa zone d’origine.

    Aujourd’hui, un musée lui est consacré à Calvisson (Gard) depuis l’année 2000 et le boutis a été classé Patrimoine Culturel Immatériel de la France le 29 juin 2019.

    De nombreux ouvrages et une revue de modèles sont édités et des salons spécialisés sont organisés régulièrement notamment par l’association France Boutis qui milite activement pour que le terme de boutis soit protégé.

    Cette technique est désormais pratiquée un peu partout en France  (près de 1200 «boutisseuses et boutisseurs» ont été décomptés en 2018 par le Ministère de la Culture) et à l’étranger (notamment au Japon et au Brésil), à titre de loisir ou à titre professionnel dans le cadre d’ateliers d’art.

    Sous-coiffe piquée et brodée de la Saintonge. XIXème siècle.
    Courtepointe en indienne piquée à la main du XIXème siècle. Détail.
    Courtepointe en indienne piquée à la main. XIXème siècle.

    Jupon de mariée en boutis du XIXème siècle. Détail
    Jupon de mariée en boutis du XIXème siècle. Détail

    Le boutis, comme d’ailleurs le piqué à la main, inspire les artisans d’art d’aujourd’hui et les artistes n’hésitent pas à l’employer en l’ associant à d’autres modes d’expression.

    Les pièces contemporaines qui sont présentées reflètent la grande diversité des fournitures employées, des inspirations et des champs d’application de ce savoir faire retrouvé : linge de maison et objets décoratifs, vêtements et accessoires de mode, bijoux, tableaux …

    Elles sont signées par : Blandine Calendrier, Emmanuelle Dupont, Dominique Fave, Monique Guillard, Francine Nicolle et Sophie Xeux.

    Tarifs : 4,5 € plein tarif, 3 € tarif réduit ou gratuit selon le cas.

    Horaires d’ouverture :

    – En avril, mai, juin, septembre et octobre : 14 h / 18 h, les samedis, dimanches et jours fériés.

    –   En juillet et août : 14 h / 18 h, tous les jours.

    –   Le 14 mai : 14 h / 18 h et 19 h / 23 h.

    –   Le 26 mai, les 17 et  18 septembre : 10 h / 12 h et 14 h / 18 h.

    Visites guidées sans réservation :  les 13 juillet, 17 août, 27 septembre et 30 octobre à 15 h.

    Bulle vitrail de Blandine Calendrier
    Création en boutis sur trois épaisseurs réalisée spécialement pour cette exposition. Crédit Photo E.D.
    Courtepointe Bohème piquée à la main de Sophie XEUX
    Boutis de soie contemporain de Dominique Fave
    Boutis contemporain de Monique Guillard. Motifs sertis et méchés en couleurs.
    Boutis contemporain. Œuvre collective de Francine Nicolle et de l’association des Cordelles. Détail