Le musée des coiffes et des traditions a poursuivi son action de promotion des techniques ou des effets décoratifs traditionnels, tels que revisités dans l’Art contemporain.
Cette année, carte blanche a été donnée à trois artistes bien connus de la région :
Après s’être imprégnés des lieux, ces derniers ont investi l’intégralité du château-musée, réinterprété la dentelle en utilisant des matériaux inhabituels, et joué avec les matières et la lumière pour nous surprendre et nous faire rêver.
Les nombreux visiteurs ont parcouru les dix salles du musée, à la recherche d’environ soixante dix oeuvres contemporaines qui étaient judicieusement mêlées aux collections permanentes et ont beaucoup apprécié ce mariage harmonieux entre l’ancien et le contemporain.
Faisant évoluer les techniques traditionnelles de fabrication du papier et utilisant les fibres végétales d’écorce de mûrier, Jean Michel Letellier joue avec la lumière et les effets de transparence, en travaillant la pâte à papier liquide avec laquelle il dessine en l’étendant, en la striant ou en l’évidant.
Tout l’intérêt de son travail est dans la transparence et la finesse d’exécution.
Jean-Michel Letellier a toujours été passionné par le papier qu’il utilisait initialement comme support à ses encres et à ses dessins à la cire, et comme matière à ses pliages.
A partir de 1997, il souhaite passer à la fabrication même du papier avec le désir de revisiter cette technique traditionnelle et séjourne en Asie (Japon et Népal) à plusieurs reprises de 1997 à 2000.
La présentation de ses premières pièces lui permet d’être lauréat de la Villa KUJOYAMA (l’équivalent de la Villa Médicis au Japon) en 2000 et de trouver l’atelier au sein duquel il va développer une expression graphique avec le seul jeu de la matière. Il revisite l’idée de la feuille de papier au point de la concevoir en elle-même comme une sculpture, alternant la matière et le vide. Il peut alors créer des cloisons d’influence japonaise.
De retour en France en 2001, il expérimente, dans son atelier de Trélazé ses idées de techniques nouvelles. Il est rejoint par Miki Nakamura en 2004 et le couple développe, pour des architectes d’intérieur ou des paysagistes, des panneaux coulissants ou fixes insérés dans du verre feuilleté. A partir de 2010, Jean-Michel Letellier privilégie son activité artistique pure.
Travaillant la fibre végétale du mûrier, Miki Nakamura l’étire et la modèle jusqu’à lui faire perdre sa propre forme et prendre celle d’objets improbables réalisés à l’aide de moules, en nombre limité. Ses filaments s’entrelacent avec délicatesse, évoquant la finesse de la porcelaine ou de la dentelle.
Art japonais à part entière, la technique ancestrale de fabrication du papier lui permet de faire dialoguer subtilement la lumière et la matière.
Née en 1974 à Hiroshima, Miki Nakamura est diplômée de l’École d’Art d’Osaka au Japon.
Elle fait ses débuts dans le monde du papier en 1997, au sein des ateliers Fujimori à Shikoku. Elle y apprend les techniques de fabrication du papier et découvre l’intérêt esthétique de l’écorce de mûrier qu’elle va travailler pour créer des œuvres lumineuses. Elle y rencontre Jean-Michel Letellier et l’assiste dans ses recherches.
Elle perfectionne ensuite sa technique en Chine, en travaillant dans les plus anciens ateliers de fabrication de papier.
Depuis 2004, elle vit et travaille avec Jean-Michel Letellier à Trélazé et contribue largement à la mise au point technique et au développement de leur univers créatif. Elle anime régulièrement des stages d’été et collabore aussi avec d’autres artistes pour la transposition de leur dessin en utilisant les techniques de fabrication du papier.
2009 : Anjou Design à la collègiale Saint Martin d’Angers
2010 : Art et chapelles en Anjou , Chapelle privée de Murs Erigné ( Miki Nakamura), Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire (Jean-Michel Letellier)
2013 : Art et chapelles en Anjou: Chapelle de la vraie croix Abbaye de la Boissière (Jean-Michel Letellier), Chai Pierre et Bertrand Couly Chinon (37), La Halle au blé La Flèche (72), Paris Salon Révélations au Grand Palais
2014 : Féminines et papiers de prière Saint Florent le Vieil, La grande galerie – Savasse (26), Couvent des Urbanistes- Fougères (35), Galerie des marches – Aubusson (23), Galerie Lionnelle Courbet et Parcours Saint Germain – Paris, Galerie 28 Rue Burdeau – Lyon (69).
A l’occasion de cette exposition, Miki NAKAMURA a réalisé avec virtuosité une délicate coiffe des Ponts-de-Cé en fibres de mûrier.
Contact : Atelier Letellier-Nakamura 243 Rue Jean Jaurès 49800 Trélazé.
Son terrain de prédilection est le textile est et la notion de réseau au sens large du terme, ses recherches allant au-delà des formes traditionnelles. Au fil du temps, elle a développé une technique personnelle aux résultats étonnants.
Ses réalisations, à partir de matériaux souvent issus de notre environnement industriel (plastiques, fils de colle…) sont en grand ou petit format, en 2D ou en 3D. Tout est possible…
Entre vide et matière, elle crée des espaces pleins de poésie et de légèreté.
Après avoir suivi l’enseignement de Pierre Daquin à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers, Sandrine Pincemaille a obtenu son diplôme de licier en 1995. Depuis 1998, elle y enseigne à son tour, au sein de l’atelier Tapisserie/Art Textile.
Cofondatrice de l’atelier de la Licorne, elle travaille au sein du Centre Régional d’Art Textile (de 1995 à 2003) puis est en résidence à l’Espace Daviers, mis à disposition de divers artistes par la ville d’Angers, jusqu’en 2009.
Depuis cette date, elle choisit d’implanter son atelier en milieu rural, à Rochefort-sur-Loire. Adhérente des Ateliers d’Art de France, elle réalise des commandes publiques et privées, et répond à divers concours.
Toujours en quête de partage et d’échanges, elle anime régulièrement des stages pour adultes et pour enfants et participe à de nombreuses expositions.
Expositions personnelles :
Expositions collectives :
Contact : Atelier de la Licorne, Grand’Cour, 49190 Rochefort- sur- Loire http://www.sandrinepincemaille.com