• Du 1er avril au 1er octobre 2017 : Fils d’or et d’argent

    Publié le 11 février 2017 dans Expositions passées
    broderies aux fils d'or et d'argent

    Affiche de l’exposition

    La thématique de l’exposition :

    La plupart des coiffes exposées au musée des Ponts-de-Cé datent du XIXème siècle et sont ornées de broderies blanches. Elles sont réalisées avec des textiles si légers qu’ils doivent être amidonnés et savamment repassés pour être mis en forme. Par contre, d’autres parures de tête de la même époque, sont construites sur une structure rigide, avec des tissus colorés et précieux (lamé, broché, velours…) et sont ornées de broderies au fil d’or ou d’argent, afin d’accrocher la lumière et le regard. Ces coiffes sont moins connues et méritaient d’être mises en valeur.

    En 2017, le musée des coiffes a poursuivi son cycle d’expositions consacrées à la broderie : après la broderie blanche, la broderie d’or.

    Musée de la cavalerie de Saumur

    Costume de Chambellan sous Charles X

     Eglise St Maurille des Ponts-de-Cé.

    Détail d’une chasuble de prêtre .  XIXème siècle

    Il s’agit d’un savoir-faire très ancien qui nécessite un long apprentissage, des matériaux précieux et un geste précis. Le résultat doit être parfait et le temps passé à l’ouvrage ne compte pas.

    Symbolisant la richesse et le pouvoir, la broderie d’or se retrouve, depuis de nombreux siècles, dans l’art religieux, les uniformes militaires et ceux des corps constitués. A partir du XIXème siècle, on l’utilise également pour orner coiffes et costumes traditionnels, ainsi que des objets du quotidien auxquels on souhaite donner un peu de lustre..

    Musée du Génie Militaire d'Angers

    Képi de cérémonie de Général de Brigade.

    Coiffe dorée du sud de l'Alsace. XVIIIème siècle.

    Coiffe dorée du sud de l’Alsace. XVIIIème siècle.

     

    Cette technique est-elle encore d’actualité et ne risque-t-elle pas d’être oubliée à une époque où il faut produire toujours plus vite et moins cher ?

    Aujourd’hui, il ne reste plus guère d’ateliers de broderie d’or en France. En dehors de la restauration de pièces anciennes et des commandes spéciales (costumes de parade, industrie du luxe..), la broderie d’or survit dans le cadre du loisir créatif et est souvent associée à  d’autres techniques de décors textiles.

    « Osons l’osier »
    Détail d’ une oeuvre collective des brodeuses du Lycée Gilles Jamain de Rochefort-sur-Mer.

    Elle pourrait disparaître à jamais, sans l’enseignement dispensé au Lycée Professionnel Gilles Jamain à Rochefort-sur-Mer, seul établissement scolaire de France préparant ses élèves brodeuses au Brevet ou Diplôme des Métiers d’Art.

    Les amis du musée des coiffes sont allés à la rencontre des brodeuses d’or en devenir de cet établissement public et un partenariat a été mis en place : dans le cadre d’un projet pédagogique sur plusieurs mois, quinze élèves d’une classe de Brevet des métiers d’art ont travaillé sur un thème commun, avec beaucoup d’enthousiasme et d’inventivité.

    Elles avaient carte blanche, la seule contrainte étant d’utiliser la technique de la broderie d’or et (ou) des fils d’or. Le thème choisi ? «Les neurones, ça décoiffe… ». Elles ont consacré de nombreuses heures de travail à réaliser, spécialement pour cette exposition, des créations textiles étonnantes. Elles représentent l’avenir…

    Les élèves du Lycée Gilles Jamain et leurs professeurs de broderie visitant leur exposition.

    Les élèves du Lycée Gilles Jamain et leurs professeurs de broderie visitant leur exposition.

    Le clip vidéo de l’exposition

    Broderie utilisant toutes les nuances d'or et d'argent et les points spécifiques de la broderie d'or

    Khéper-ré.                           Broderie d’Emmanuelle DUPONT